Laura Mfeckba
Laura Mfeckba

Camerounaise d’origine et résolument tournée vers l’international, Laura Mfeckba est arrivée en France en 2005, pour achever ses études de droit.
Bien plus qu’une vocation professionnelle, la mobilité internationale est avant tout son choix personnel.
Elle revient ici sur son parcours, son rôle et ses objectifs chez setec.

 

 

Parlez-nous de vos premiers pas dans la mobilité internationale…

J’ai abordé la mobilité internationale (MI) par la fiscalité individuelle.
Après un DEA en droit public général et un DESS en droit des sociétés et fiscalité, j’ai intégré le cabinet TAJ (réseau Deloitte) pour y accomplir mon stage de fin d’études. Cela m’a permis de comprendre l’ impact d’un parcours international, sur les aspects fiscaux/sociaux pour les particuliers et les sociétés. Les questions que suscite la MI sont en effet diverses et complexes à résoudre. Une spécialisation en fiscalité individuelle internationale, nécessite un intérêt pour le droit du travail, la protection sociale et l’immigration. Ces matières sont les piliers de la MI.
Après mon stage, j’ai intégré le cabinet Global Tax Network (créé par 2 associés du réseau PwC), en qualité de conseil fiscal.
Outre les missions purement fiscales qui m’étaient dévolues (déclarations des revenus/ISF), j’assurais la gestion externalisée de certaines problématiques liées aux affectations internationales, des salariés de grands groupes. Au bout de 4 ans, j’ai rejoint le groupe Alten, spécialisé en ingénierie et conseil en technologies, au poste de Responsable MI. Pendant 5 ans, j’ai eu pour mission avec mon équipe, d’organiser et monitorer les transferts des salariés du groupe, répartis dans 20 pays.

Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre setec ?

Le développement de setec à l’international repose sur des marchés prometteurs. Etablie en France depuis 12 ans, j’ai conservé un lien fort avec l’Afrique et cultivé une certaine sensibilité pour les régions où il y a encore tant à faire (Amérique Latine, Moyen-Orient, par exemple).
Les études menées par setec permettent l’aboutissement de projets importants, qui améliorent les conditions de vie des populations locales. J’ai eu envie d’y participer !

Comment définiriez-vous votre rôle ?

Il est multiple, mais le mot qui me vient à l’esprit est « support », aussi bien aux entités du groupe qu’à nos salariés. L’idée est de trouver une harmonie entre les obligations légales/conventionnelles, auxquelles sont tenus les entités et les salariés pressentis pour un projet à l’international, les besoins des deux parties et la réalité du marché. La conception d’une politique MI, accessible à tous et définissant les modalités d’une mission à l’étranger, était l’un des objectifs qui m’a été assigné. La politique est désormais établie, et sera diffusée, sous peu dans le cadre des amphis Retape notamment.

Concrètement, comment cela se passe-t-il ?

Il s’agit d’analyser tous les impacts d’un séjour professionnel à l’étranger, et prendre les dispositions nécessaires à ce qu’il se déroule dans les meilleures conditions : un permis de travail est-il requis ? Quid de la relation contractuelle avec l’entité d’origine ? A quel régime de protection sociale le salarié sera-t-il assujetti ? Quel impact pour son imposition ? Est-il exposé à des risques sanitaires/sécuritaires ? Quid de son installation, voire celle de sa famille dans le pays d’accueil ? Chaque départ est un challenge à relever, c’est ce qui me passionne dans cette activité.

Est-ce toujours possible ?

Il faut le rendre possible. Tout changement requiert une ouverture d’esprit. Certaines personnes sont plus enclines que d’autres, à une expérience internationale. Ces dernières peuvent malgré tout être intéressées par un transfert international. Dans ce cas, elles auront davantage besoin d’être rassurées, sur les conditions de leur transfert. Il leur est nécessaire de vivre chaque étape de leur transfert comme une expérience valorisante et non comme un obstacle.
A cet égard, la politique MI groupe, est un outil indispensable.

« La volonté est de permettre que nos salariés se préoccupent le moins possible des aspects logistiques ou matériels, et se consacrent principalement à leur adaptation au nouvel environnement de vie et de travail»

Parlez-nous de la nouvelle politique de mobilité internationale…

Elle prévoit une série de mesures destinées à fluidifier les affectations à l’international. La volonté est de permettre que nos salariés se préoccupent le moins possible des aspects logistiques ou matériels, et se consacrent principalement à leur adaptation au nouvel environnement de vie et de travail.
Nous comptons une vingtaine d’expatriés et davantage encore de salariés en mission courte. Je leur suis entièrement dévouée, tout au long du processus d’affectation et me réjouis à l’avance de faire la connaissance de futurs profils internationaux, que j’espère nombreux !