La construction et la rénovation des ouvrages d’art sont des projets qui engagent des compétences multiples. Ces chantiers sont l’occasion pour le groupe setec de faire jouer les synergies entre ses différentes entités et de mettre en œuvre leurs expertises complémentaires.

 

Réhabilitation du viaduc des Rochers Noirs en Corrèze

Inauguré en 1913, le viaduc des Rochers Noirs enjambe les gorges de la Luzège, en Corrèze, à 92 m de hauteur. Emprunté jusqu’en 1959 par le Transcorrézien, il a été fermé à la circulation en 2006, après la découverte d’éléments de fragilité à froid et d’une corrosion significative des câbles. setec diadès et setec tpi participent à la réhabilitation de cet ouvrage classé. Un chantier hors-norme !

S’élevant dans un site sauvage à flanc de colline, le viaduc des Rochers noirs est un ouvrage rare de type Gisclard. Le département de la Corrèze, maître d’ouvrage, a souhaité réhabiliter ce monument emblématique du patrimoine corrézien pour le sécuriser et le rouvrir aux modes de circulation doux.

Unis au sein d’un groupement en maîtrise d’œuvre, dont le mandataire est le cabinet d’architecte RL&A, setec tpi et setec diadès associent leurs expertises au sein de ce chantier qui comprend : le remplacement de la suspension existante et des ancrages, le remplacement du platelage, la réfection du système anti-corrosion et des garde-corps historiques, la réfection des maçonneries des piles et des chambres d’ancrage, la sécurisation des blocs rocheux.

setec tpi apporte ses compétences sur les études, l’avant-projet et la rédaction des pièces de marché. setec diadès intervient sur le diagnostic de l’ouvrage et le suivi des travaux. Engagés en septembre 2022 pour une fin prévue en septembre 2024, ceux-ci s’effectuent sous hautes contraintes techniques, environnementales et patrimoniales. « Le pont étant classé aux Monuments historiques, nous avons l’obligation de conserver au maximum son aspect et les matériaux originels, tout en faisant en sorte qu’il résiste aux charges d’une foule et d’un véhicule de service », explique Etienne Combescure, directeur de projet setec tpi.

Les contraintes proviennent également du milieu naturel. « Le chantier est difficile d’accès, car enclavé entre deux flancs rocheux. Tous les engins n’y ont pas accès et il a fallu recourir à un hélicoptère pour effectuer certains travaux », rapporte Loriana Pace, ingénieure chargée d’affaires diadès.

Autre difficulté majeure de ce chantier : les câbles d’ancrage étant fixés dans la roche de la falaise, le remplacement de la suspension existante et de la câblerie en fin de vie a nécessité la mise en place d’une suspension provisoire, avant de déposer l’ancienne. « Le chantier regorge de défis techniques : le plus grand est sans doute de voir cohabiter la suspension provisoire de conception « classique » (à câble porteur parabolique et suspentes verticales) et le montage de la suspension triangulée de type Gisclard », confirme Mathieu Cardin, directeur agence diadès de Bordeaux. « Ce chantier est l’occasion d’une collaboration très riche entre setec tpi, diades et l’architecte des Monuments historiques, qui nous apporte son expertise patrimoniale. Ces enseignements sont intéressants, car la rénovation d’ouvrages d’art est une activité dans laquelle setec est très investi », conclut Etienne Combescure.