Dans le cadre de la modernisation de son réseau, le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), a récemment expérimenté une nouvelle méthode de surveillance, sur une section de 4 km située entre les communes de Gagny et Livry-Gargan à Seine-Saint-Denis. Hydratec a accompagné ce projet en tant que maître d’œuvre. « Nous avons fait passer dans nos conduites deux appareils d’inspection capables de se déplacer en s’aidant des courants présents dans l’eau.

Leur utilisation promettait non seulement d’éviter des travaux lourds, mais aussi de maintenir le service de distribution d’eau potable pendant la phase du diagnostic », témoigne Sébastien Fayon, responsable du service gestion du patrimoine du Sedif. Le premier appareil a la forme et la taille d’une balle de tennis, alors que le second a la forme d’un tube long. « La balle permet de détecter les fuites et les poches d’air, tandis que le tube sert à identifier les éventuelles ruptures et les pertes d’épaisseur présentes sur les parties métalliques des conduites », explique Yann Ezan, responsable de la stratégie de développement chez Xylem, qui a conçu ces deux appareils.

Cette solution avait déjà été expérimentée par la firme sur d’autres réseaux dans certains pays, parmi lesquels la Belgique et les Pays-Bas, mais jamais auparavant en France. A la suite de cette première, le Sedif envisage d’étendre ce type de diagnostic ailleurs sur son réseau. L’inspection de la portion de canalisation située entre Gagny et Livry-Gargan a été réalisée en plusieurs phases. Deux accès ont été créés, au début et à la fin de la section de 4 km, pour insérer et retirer les outils de diagnostic, tandis qu’un morceau de conduite  était extrait. Le morceau de conduite a servi à produire une copie numérique de la zone auscultée. Une fois ces préparatifs achevés, les deux appareils ont été envoyés dans la canalisation. Disposés le long de l’infrastructure, ces derniers ont aussi permis de faire remonter des informations reportées sur la copie numérique. Après quelques heures d’inspection d’une canalisation de 600 mm de diamètre et 4 km de long, les premiers résultats ont été obtenus. Cependant, un traitement exhaustif des relevés prend plus de temps, alors qu’une analyse complète des données nécessite entre trois à dix semaines.   Pour en savoir plus : https://vimeo.com/400539212/5dc1e6fecf