
Le Cap Lopez constitue la pointe la plus avancée dans l’océan Atlantique de l’île Mandji, au Gabon. Il se compose de dépôts deltaïques de nature
majoritairement sableuses, reposant sur une couche très dense, située à plus d’une vingtaine de mètres de profondeur.
Les courants maritimes principaux tournent autour du Cap, d’Ouest en Est, faisant transiter les sédiments arrachés à la côte Ouest vers la côte
Est. En arrivant dans la baie des Princes, protégés par le Cap, les courants maritimes s’affaiblissent et les sables très fins, de granulométrie très uniforme, se déposent alors le long de la côte Est, qui s’engraisse. La côte Est est le siège régulier de glissements de talus sous-marins, de plus ou
moins grande ampleur (pouvant atteindre plusieurs millions de mètres cubes).
Les glissements se produisent le long de pentes très faibles (inférieures à 5°). Les glissements récurrents semblent trouver leur explication dans le
fait que les sables présentent localement des densités relatives en place inférieures aux densités critiques.
Ils sont de ce fait très sensibles aux générations de surpressions interstitielles, et on peut alors parler de « lateral spreading ». En effet, sous l’action de l’engraissement, ou de toute autre sollicitation provoquant des surpressions interstitielles, les sables perdent leur résistance au cisaillement et s’écoulent.