Tourné vers l’industrie et non la construction, fortement présent dans l’aéronautique, planitec subissait de plein fouet la crise sanitaire en mars dernier. Un an plus tard, la société tire déjà quelques fruits de son plan de relance. Décryptage avec Benoît Guilet, directeur chez planitec.
Qu’est-ce que c’est le plan « REBOND 20-21 » ?
La particularité de planitec, par rapport aux autres sociétés du groupe, est d’être tournée vers l’industrie et non la construction. Parmi nos services prédomine l’assistance opérationnelle (notamment le PMO ou management de projet), et la plupart de nos collaborateurs interviennent chez nos clients. Lors de la survenue de la crise du COVID-19, planitec a été très impacté par le ralentissement de l’industrie, en particulier dans l’aéronautique. Notre 1er client, Airbus, qui représentait en 2019 30% de notre CA, traverse une crise sans précédent et a réduit drastiquement son volume de sous-traitance. Bien sûr, planitec supporte d’autres secteurs qui se portent mieux, comme l’énergie ou la défense. Nous sommes également présents dans le transport ferroviaire ou le spatial pour ne citer que les principaux. Il était toutefois devenu impératif de nous ouvrir à de nouveaux marchés et de trouver des relais de croissance avec de nouveaux clients dans de nouveaux secteurs. C’est la raison du plan Rebond 20-21.
Comment ce projet a-t-il débuté ?
En avril dernier, en moins de deux semaines, huit groupes de travail étaient constitués autour d’objectifs bien définis. Gilles Joussot-Dubien, Rémy Vénési et moi-même nous sommes répartis les groupes afin de jouer le rôle de Product Owner. Ainsi, quarante collaborateurs, prioritairement des collaborateurs en activité partielle, ont contribué au « Rebond 20-21 » en proposant des services/solutions innovants ou en identifiant des prospects dans de nouveaux secteurs d’activité. Une belle prouesse alors que ça n’était pas forcément leur cœur de métier.
Pourriez-vous nous donner un exemple de nouveau secteur ?
Cela pourrait être la pharmacie, le secteur médical, la santé et les hôpitaux. Le secteur de la pharmacie, par exemple, doit faire face à plusieurs problématiques, comme la production intensive pour fournir tous les médicaments dont nous avons besoin, ou encore le rapatriement de lignes de production. Ces industriels ont de nombreux projets à gérer en même temps aussi la question est : comment planitec pourrait leur venir en aide ? Notre offre de service est le PMO, mais aussi le conseil sur les systèmes d’informations, le management des données, la mise à disposition de chef de projets, etc. Avec une meilleure connaissance de leurs besoins, nous ajustons notre offre. Et nous avons déjà réussi à entrer chez Sanofi.
Parlez-nous des solutions innovantes mises en place dans le cadre de cette démarche ?
planitec a mis en place un nouveau service : le PM Service Center, permettant à nos clients de sélectionner, sur un catalogue, des prestations de services réalisées à distance. Cette solution opérée par une équipe dédiée nous permet d’adresser une nouvelle catégorie de clients composée de PME et d’ETI qui n’ont pas les moyens de s’offrir une prestation à temps plein. Les avantages de cette solution sont la réactivité qu’elle permet et son prix, cela pour un accès à des services très pointus. D’ailleurs ce service pourrait probablement intéresser certaines sociétés du groupe.
Où en est le plan de relance aujourd’hui ?
Globalement, nous avons déjà décroché des commandes dans de nouveaux secteurs d’activités : une première mission chez Sanofi, une autre dans la chimie chez Bayer, par exemple. Côté offre innovante, nous avons recueilli l’intérêt de nos clients pour notre nouvelle solution de PM Service Center, via un VOC (Voice of Customer), nous déployons actuellement ces nouveaux services et contactons toute la base de clients identifiés. Ce nouveau service a déjà séduit plusieurs clients parmi lesquels de tous nouveaux. A suivre…
Quels étaient vos objectifs ? Nos objectifs étaient les suivants :