Dans le cadre de la modernisation des transports ferroviaires au Sénégal, la nouvelle ligne de Train Express Régional (TER) a été inaugurée en 2019.

 

Concernant le groupe setec, la nouvelle ligne fait l’objet de deux contrats : 1) Un contrat de maîtrise d’œuvre études et suivi de travaux, avec le groupement M1, en sous-traitance d’Eiffage / Yapi Merkezy / CSE pour le génie civil et la voie ferrée, et 1) Un contrat avec le groupement M2, en sous-traitance du groupement Equans / Thalès portant sur les équipements ferroviaires pour une mission de contrôle externe des études de conception / Exe de suivi de chantier et de pilotage des essais.

setec assure également une mission d’OPC, de gestion des interfaces et de synthèse pour l’ensemble des lots. Il s’agit du premier marché important dans le ferroviaire en Afrique sub-saharienne pour setec, ainsi que du premier TER «électrique» d’Afrique de l’Ouest. De nombreuses sociétés du groupe – setec ferroviaire, setec IA, setec international, setec its, setec tpi et terrasol – sont impliquées.

Le maître d’ouvrage délégué est l’APIX (Agence pour la promotion des investissements et grands travaux) et l’assistance à la maitrise d’ouvrage est assurée par SYSTRA. Il y avait plusieurs enjeux et obstacles à surmonter concernant le projet, comme le respect d’un délai difficilement tenable, la conception d’un système de drainage et d’assainissement cohérent avec le réseau urbain existant et projeté, ainsi que le travail dans un milieu urbain dense avec des quartiers entiers inondés chaque hiver.

Denis Grisel, Ingénieur chez setec ferroviaire (responsable de mission setec M1) Le TER de Dakar est un projet décomposé en plusieurs marchés de travaux (M1, M2, M3, M4, M5, M6, M7). Je suis le responsable du marché M1, qui comprend tous les travaux d’infrastructures, comme la plateforme, le terrassement, l’assainissement, etc., jusqu’à la pose de la voie mais également la réalisation des centres de maintenance pour l’infrastructure et le matériel roulant. Actuellement, la tranche ferme est en train de se terminer, la voie a été validée pour la vitesse de 160 km/h, alors que la tranche conditionnelle va commencer prochainement pour la partie M1. Il s’agit d’un projet primordial pour Dakar, qui vise à améliorer les conditions de circulation dans cette grande métropole, qui s’agrandit a très grande vitesse.

Pour setec, c’est une expérience importante dans le ferroviaire à l’international, puisque nous avons créé une nouvelle ligne en partant de zéro dans un contexte très compliqué. L’équipe assure également la maitrise d’œuvre des gares et haltes, marchés M4B1 et M4B2 avec la construction des bâtiments, des parvis, des quais et des passerelles en gares.   Jean-Marc Werly, Ingénieur chez setec ferroviaire (responsable de mission setec M2) Le TER de Dakar est actuellement le plus grand projet du pays et un projet politique, qui est suivi par le Président. Sa mise en service commerciale est prévue pour la fin 2021, avec une inauguration le 24 décembre.

Le marché M2, pour lequel nous avons une mission de contrôle externe de tous les systèmes, comme la caténaire, la sous-station électrique, les postes en ligne, la signalisation et l’ERTMS N2, la télécom GSMR, le SIV/SONO, le réseau MPLS, la billettique et les systèmes tertiaires, a commencé en avril 2017. Les essais d’intégration et dynamiques permettant de valider l’infrastructure dans son ensemble ont été pilotés par le marché systèmes M2, dans lequel setec est sous-traitant du constructeur. Au niveau du groupement, nous avons des missions diverses de MOE qui vont de la conception jusqu’à la mise en service commerciale en passant par les essais d’intégration. Ce projet permet au groupe setec d’exporter nos compétences, notre savoir-faire et notre agilité à l’étranger. Un aspect important du projet est aussi le transfert de compétences avec des collaborateurs au Sénégal et en France.

Claude-Alain Thété, Ingénieur-Géotechnicien chez setec Infrastructure Afrique (IA) Il s’agit d’un des projets phares du Plan Sénégal Emergent, qui doit relier le centre-ville de Dakar au nouvel aéroport International Blaise Diagne de Diass situé à 55km, en 45 minutes, l’Etat du Sénégal étant le maitre d’ouvrage de l’opération. La première phase du projet est la tranche ferme de 36Km, qui concerne la construction des voies UIC pour le TER et un aménagement de la ligne existante pour le fret qui va jusqu’au Mali. La deuxième phase quant à elle est une tranche conditionnelle, qui va s’étendre sur 19 km de la ville de Diamniadio au nouvel aéroport (AIBD). Les ouvrages ayant fait l’objet de conception et de réalisation sont les suivants : 2 types de voies (UIC et métrique), 3 gares multimodales, 8 haltes intermédiaires, un site de maintenance et de remisage (SMR) et un site de maintenance d’infrastructures (SMI). Pour la première phase du projet 7 marchés ont été créés ; Le marché M1, sur lequel je travaille, concerne les études et les travaux d’une plateforme ferroviaire, d’ouvrages de rétablissement (ponts et passerelles), des voiries et réseaux divers (VRD), des sites de maintenance et des quais de gares. C’est un projet enrichissant et transversal qui contribuera au développement des régions impactées en particulier et du Sénégal en général.

Abdou Lahad Touré, Superviseur tertiaire chez setec Infrastructure Afrique (IA) Je travaille dans le marché M2 et j’interviens dans la maitrise d’œuvre intégrée, en tant que coordinateur du contrôle externe. Je m’occupe particulièrement de la supervision des travaux des systèmes tertiaires. Les travaux du marché M2 ont démarré en juin 2018. Le marché M2 concerne les études détaillées, la fourniture et l’installation de tous les systèmes techniques du projet comprenant la signalisation ferroviaire, le système d’alimentation électrique, la télécommunication ferroviaire, le système d’information voyageur et la billettique. Dakar est une ville très peuplée avec des longs trajets, ce qui rend ce projet non seulement intéressant, mais aussi essentiel pour l’amélioration de la mobilité urbaine. Par ailleurs, il s’agit d’un projet international dans la mesure où les groupements qui interviennent sur les différents marchés et leurs sous-traitants sont constitués d’entreprises françaises, sénégalaises, turques et marocaines.

Les chiffres clés du projet

  • Une tranche ferme sur les 37 premiers km entre Dakar et Diamniadio
  • Réhabilitation de 2 gares historiques à Dakar et Rufisque
  • Création de 11 haltes/gares à Colobane, Hann, Dalifort, Baux-Maraichers, Pikine, Thiaroye, Yeumbeul, Keur Mbaye Fall, Bargny, Diamniadio et AIBD
  • 80 ouvrages d’art de type PRO, PRA et Passerelles
  • 22 rames bi-mode de type CORADIA
  • 2 sites de maintenance