setec contribue au suivi environnemental de deux nouveaux parcs éoliens en mer

 

 

Yann PATRY et Laureline CHASSAING lors du suivi de Saint-Brieuc pour Iberdrola et RTE

  Les gisements de vent en mer sont très importants. Ils représentent une source d’électricité renouvelable et décarbonée prometteuse. Or, la France, avec ses trois façades maritimes, dispose du 2e gisement éolien en mer d’Europe. setec in vivo contribue au suivi environnemental de deux nouveaux parcs éoliens en mer, confiés à ENGIE, l’un sur la zone de Dieppe Le Tréport, l’autre sur la zone des îles d’Yeu et de Noirmoutier.   Explications avec Philippe Bornens, directeur de setec in vivo.

Pourquoi construire ces éoliennes en mer ?

A l’horizon 2030, le mix énergétique prévoit 40% d’énergies renouvelables d’après la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. L’énergie renouvelable éolienne n’émet pas de gaz à effet de serre. Selon l’ADEME (2017), chaque kWh produit par un parc éolien permet même d’éviter l’émission de 500 à 600 grammes de CO2. La filière de l’éolien en mer est donc amenée à se développer. Les espaces en mer nous permettent en effet de construire de très grosses centrales de production. Les éoliennes en mer peuvent ainsi produire de l’électricité loin des côtes, là où les vents sont forts et stables. ENGIE a été choisi par l’Etat français pour développer, installer et exploiter avec ses partenaires EDP Renewables et la Caisse des Dépôts, ces deux parcs éoliens, d’une puissance de 496 MW chacun. A l’horizon 2021, la production estimée de ces deux parcs alimenterait en cumulé l’équivalent de la consommation énergétique de 1,5 million d’habitants.

Quelle est la mission confiée à setec in vivo ?

Il s’agit d’un marché en plusieurs étapes, dont la construction démarrera en 2022. setec in vivo s’est positionnée dès les premières étapes du projet, les suivis environnementaux, comportant un « état de référence», avant, pendant et après les travaux, suivi par une phase de suivi environnemental. Notre contrat porte sur la partie état de référence et suivi des travaux.

Quelles sont les composantes du suivi environnemental attribuées à setec in vivo ?

Les suivis environnementaux avaient été découpés en sept composantes, pour chacun des deux projets. Nous avons été sélectionnés pour deux de ces sept composantes : le milieu physique, comprenant la turbidité et la sédimentation et la ressource halieutique, pour chacun des deux parcs. La première composante, milieu physique, reprend le lien entre la turbidité et la sédimentation générées par des travaux, et l’impact sur les différentes communautés. Cette composante est très importante, en particulier pour la préservation de l’activité instrumentation, car elle nous permettra la mise en place et la gestion d’un monitoring environnemental en temps réel. La composante halieutique, soit la pêche, s’intéresse à la fois à la ressource en elle-même, et à l’impact sur l’activité de pêche. Notre grand spécialiste est Yann Patry.

En quoi consiste votre mission ?

Notre travail consiste à définir les protocoles de suivi. Ils sont soumis à un groupement d’intérêt scientifique créé spécifiquement pour chaque projet. Une fois validés, les protocoles sont déposés à la Préfecture, puis mis en œuvre dans les années suivantes. Ils font intervenir nos personnels directement sur les navires de pêche. Ces sorties ont pour double objectif de suivre l’impact de la construction du projet sur la ressource halieutique et son évolution, et également d’aider les pêcheurs à avoir une vision plus détaillée de leur ressource locale et de gérer leur pêche de façon plus durable. Si nous constatons un impact de la construction sur les ressources, nous serions alors en mesure de proposer un certain nombre d’actions compensatoires.   Les projets en chiffres Parc Dieppe – Le Tréport

  • 62 éoliennes fabriquées par Siemens Gamesa Renewable Energy
  • Puissance de chaque éolienne : 8 MW
  • Puissance totale du parc : 496 MW
  • Production annuelle : 2 000 GWh par an soit l’équivalent de la consommation annuelle de 850 000 personnes
  • 2 milliards d’euros d’investissement

Parc Yeu – Noirmoutier

  • 62 éoliennes fabriquées par Siemens Gamesa Renewable Energy
  • Puissance de chaque éolienne : 8 MW
  • Puissance totale du parc : 496 MW
  • Production annuelle : 1900 GWh par an soit l’équivalent de la consommation annuelle de 800 000 personnes
  • 2 milliards d’euros d’investissement