Vers une maintenance de nos ponts plus efficace et moins coûteuse

  Renaud Leconte, directeur Technique & Innovation diadès  Dans le cadre du plan de relance financé par l’Etat, diadès fait partie des 17 lauréats de l’appel à projets « Ponts connectés » avec le projet MIRAUAR, portant sur l’aide au diagnostic d’ouvrages par imagerie (réalité augmentée) et intelligence artificielle. diadès est également titulaire de 2 des 13 lots de la consultation de recensement et de surveillance (phase 1) des ouvrages d’art initiée par l’Etat, et répond actuellement à la consultation relative aux inspections détaillées (phase 2) des structures les plus pathologiques.

L’état général de nos ouvrages d’art en ligne de mire En 2019, un rapport commandé par le Sénat a mis en avant certains problèmes de sécurité posés par les ouvrages d’art en France. Au moins 10% d’entre eux poseraient des problèmes de sécurité. Face à ces enjeux, le gouvernement a notamment lancé un appel à projet, baptisé « Ponts connectés », ouvert à l’ensemble des acteurs du génie civil, éventuellement en partenariat avec les gestionnaires de parcs d’ouvrages dont les collectivités territoriales, afin de moderniser la gestion des ponts. Cet appel à projets a notamment pour ambition de « faire émerger de nouvelles méthodes et de nouveaux outils pour assurer la maintenance des ponts, la rendre plus efficace et moins coûteuse».

Proposer un outil d’aide à l’évaluation des ouvrages par réalité augmentée

Le projet MIRAUAR (Méthodes d’assistance à l’Inspection des ouvrages d’art par Réalité AUgmentée et Intelligence ARtificielle) est un projet de R&D développé en partenariat avec Geodesial (Bloc in Bloc) et le LIRIS. Il a pour objectif de proposer un outil d’aide à l’évaluation des ouvrages par réalité augmentée et intelligence artificielle, via un logiciel qui pourra être implémenté sur une tablette.

Une base de modèles numériques génériques est utilisée pour entraîner l’intelligence artificielle à reconnaitre la typologie de l’ouvrage et à le décomposer automatiquement en parties constitutives élémentaires. Une ergonomie de type réalité augmentée couplée à un modèle d’intelligence métier est développée afin de guider l’utilisateur lors de sa visite, tandis qu’un traitement par intelligence artificielle quantifiera les défauts puis les qualifiera grâce aux catalogues de désordres de l’IQOA (Image de la qualité des ouvrages d’art) implantés dans l’outil.

Accompagner les collectivités vers une maintenance améliorée de leur patrimoine

« Les nombreuses collectivités françaises gèrent environ 200 000 ponts. Elles n’ont pas forcément les compétences ni le budget pour assurer la maintenance de ce patrimoine ancien. Un tel outil leur permettra de bénéficier d’un premier «diagnostic» fiable sur l’état des ouvrages, et à terme sur leur évolution, afin de les alerter sur les éventuelles suites urgentes à donner. Par ailleurs, dans le cadre du plan de relance, l’Etat a enclenché une démarche de recensement et de surveillance pour les collectivités et missionné le CEREMA pour manager ce vaste projet. Environ 11 000 communes ont répondu à cet appel à volontaires. Nous sommes aujourd’hui attributaires en Auvergne – Rhône-Alpes et en Provence – Alpes- Côte d’Azur», explique Renaud Leconte, directeur technique et innovation chez diadès.