Quel impact sur nos métiers ?

Digitalisation généralisée, multiplication des objets connectés qui génèrent des données de masse en temps réel, nouveaux outils collaboratifs… La transformation numérique est partout. Elle nous pousse à revoir nos modes de faire, et constitue une formidable opportunité pour inventer de nouveaux services dans nos métiers de l’ingénierie. Au sein de setec, cette transformation s’organise autour de plusieurs chantiers structurants, et d’un changement de culture dans l’entreprise.   Nous faisons le point avec Alexis Mariani, notre Directeur de l’Ingénierie Numérique Groupe.

Quelques mots sur ton parcours ?

J’ai travaillé sur des projets autour du climat, de l’énergie et de l’environnement pendant les dix premières années de ma vie professionnelle. Puis j’ai piloté l’aménagement urbain de grandes métropoles, à Lille, puis à Rennes. A Rennes, je me suis passionné pour le sujet de la digitalisation des métiers et des services de l’urbain.

Pourquoi avoir choisi setec ?
D’abord parce que c’est un groupe qui a une réputation d’excellence, la réputation de «faire» et pas seulement de «dire». Ce qui m’intéresse avant tout, c’est la question des usages et de la plus-value qu’apportent les technologies numériques. Le digital a une double vocation : améliorer la performance des métiers et apporter de nouveaux services aux clients. Chez setec, cette recherche de la valeur d’usage me semble au cœur du projet d’entreprise : l’objectif n’est pas de «faire du numérique», mais bien d’améliorer la qualité des projets grâce au numérique.

Tu es arrivé dans le groupe depuis début 2021, en charge de la transformation numérique. Quel est ton constat ?

Il y a beaucoup d’initiatives dans les sociétés, c’est très foisonnant, avec d’immenses compétences et réussites. Mais parfois il manque des synergies, on aurait envie qu’il y ait davantage de coordination pour aller encore plus loin. Par ailleurs, certains sujets restent insuffisamment traités, et notamment la transformation des métiers par l’utilisation des données.

Quelles sont alors les ambitions de setec en termes de transformation numérique ?

Avant tout, c’est que le numérique apporte de la valeur aux métiers de l’ingénierie. Il y a une valeur immédiate et essentielle, c’est l’amélioration de la performance, via des outils qui nous rendent plus efficaces. Quand vous passez plusieurs jours à traiter des données, et que tout à coup vous pouvez automatiser cela grâce à un algorithme, c’est un gain énorme. Il y a une seconde valeur, c’est la création de nouveaux services aux clients, qui sont rendus possibles par le numérique. Advizeo en est le meilleur exemple aujourd’hui. Demain on aura Urban Set, setec Capture, et sans doute beaucoup d’autres. Au cœur de ces nouveaux services, on trouve en général le concept de plateforme, avec un service qui s’appuie sur le traitement massif de données.

Comment ces ambitions s’articulent-elles avec Ingénieurs et Citoyens, au moment où on parle des impacts environnementaux négatifs du numérique ?

En effet, le développement très rapide du numérique, particulièrement de la technologie blockchain, est un risque pour l’environnement. On estime que le numérique représente déjà 10% des consommations mondiales d’électricité, à quoi s’ajoutent les problématiques environnementales de l’extraction des métaux rares et des déchets des équipements. Il faut prendre en compte ces facteurs, en commençant par balayer devant notre porte via une politique de sobriété numérique en interne. C’est d’ailleurs un quick-win de notre démarche ingénieurs et citoyens.

Par ailleurs, le développement de nouveaux services numériques peut permettre de mieux gérer les ressources : je pense par exemple aux jumeaux numériques d’exploitation, qui peuvent réduire les consommations énergétiques, ou allonger la durée de vie des ouvrages via une meilleure maintenance. Autre exemple, les plateformes numériques qui permettent aujourd’hui de booster la réutilisation des matériaux, dans le cadre de l’économie circulaire.

A partir de ces constats, une feuille de route de la transformation numérique a été validée en juin. Peux-tu nous en dire plus ?

Pour que le numérique nous apporte de la valeur, on a raisonné à partir de ses usages dans les métiers de setec. Ainsi, la feuille de route s’est calquée sur le cycle de vie des projets de l’ingénierie : les études amont ou à grande échelle, la conception et la réalisation, l’exploitation et la maintenance, et le management de projet. Pour chacune de ces étapes, la feuille de route numérique prévoit une offre de services numériques.

En parallèle, nous avons un chantier structurant sur la question des données : comment les sciences des données, couplées aux sciences de l’ingénieur, peuvent-elles transformer nos métiers ? Enfin, il y a un chantier relatif aux fonctions support du groupe, pour accompagner la transformation numérique. Sur chacun de ces chantiers, setec a la chance de s’appuyer sur des réseaux internes de collaborateurs/rices motivés et experts.   

Prenons les sujets un par un …
 … Une offre de services « vision territoriale » pour bénéficier de l’intelligence des données géographiques.
La puissance des outils d’information géographique nous permet aujourd’hui de proposer à nos clients des outils qui facilitent les approches territoriales systémiques, au service de territoires et villes résilients, de mobilités et d’énergies durables. L’offre interne de la cellule SIG permet aux sociétés de mieux gérer et traiter l’information géographique.

Amanda Pierrot, setec international, responsable de la cellule transverse SIG «À l’ère du numérique, le SIG fait partie de notre quotidien. Il facilite la compréhension des projets, nous permet de les localiser, de comprendre leur environnement, de rassembler dans un référentiel unique toutes les données produites par tous, en différents lieux, de visualiser des informations synthétiques à partir d’une carte, et de communiquer de façon dynamique.

La cellule transverse SIG regroupe des collaborateurs de différentes filiales (setec international, hydratec, setec tpi, setec énergie environnement, setec organisation). Avec Romain Carton (setec énergie environnement) nous avons développé un réseau de compétences qui étaient diffuses dans le groupe. Avec cette cellule, nous promouvons le SIG au sein du groupe et proposons un appui dans ce domaine aux différentes filiales qui en auraient besoin.

L’offre de services SIG du Groupe comprend 3 niveaux de services : la production de cartes, de visuels, ou d’outils dynamiques pour des filiales qui n’ont pas de ressource SIG ; un accompagnement SIG pour venir en soutien d’équipes intégrant déjà le SIG ; et une offre plus spécifique pour des appels d’offres dédiés au SIG. Nous nous intégrons complètement dans la démarche de transition numérique initiée par le groupe. Le projet King Salman Park a été moteur et déterminant dans la construction de cette offre car il nous a permis de développer un outil performant.»

Delphine Rousseau, Secrétaire Générale de setec tpi  BulldozAir est une solution de numérisation du suivi de chantiers et des audits de terrain, permettant de collecter des photos et des notes de chantier, de les mettre en forme automatiquement et de collaborer avec les entreprises travaux. «Gain de temps, efficacité, flexibilité, centralisation des informations, simplicité, automatisation des tâches répétitives… Les avantages de la numérisation du suivi de chantiers sont nombreux. Nous avons adopté la solution BulldozAir il y a plus de 5 ans chez setec.

Au sein de setec, nous l’utilisons par exemple pour les chantiers du Grand Paris. La solution est accessible sur tablette ou smartphone, y compris hors connexion internet et nous disposons toujours de la dernière version à jour. Nous déployons actuellement l’outil sur tout type de chantier, y compris linéaire. De nombreux développements ont été faits ces dernières années, en réponse aux besoins que nous avions fait remonter : les photos sont désormais géoréférencées, et les rapports sont devenus encore plus personnalisables.

Autre exemple d’évolution suite à nos retours, les entreprises ont désormais la possibilité de répondre à nos observations dans BulldozAir, sans surcoût de licence, ce qui rend l’outil vraiment collaboratif. L’outil a vraiment évolué ces derniers mois. L’année 2021 a été une année de forte accélération des usages, qui tend à se généraliser. En effet, grâce à ces évolutions, BulldozAir est devenu un véritable outil opérationnel de suivi et de reporting. Nous pouvons l’utiliser avec l’entreprise, voire le maître d’ouvrage, éditer des tableaux de synthèse des fiches en attente de réponse. C’est un outil très puissant pour exploiter les données du chantier en temps réel, qui rend effective la numérisation des chantiers.

Prochaine étape, le contrat avec BulldozAir va passer au niveau du groupe setec, avec un nouveau modèle économique qui permettra un usage illimité de l’outil, pour nos équipes et pour les entreprises, et par ailleurs la mise en place d’un accompagnement au plus près des équipes pour l’usage de l’outil.

…Une offre de services «conception et réalisation numérique » pour être capables de concevoir et réaliser 100% de nos projets en digital
Denis Le Roux, setec als, coordinateur de l’offre groupe BIM Infrastructures « Une offre BIM infrastructures à l’échelle du groupe » Notre objectif est de pouvoir livrer aux clients, en parallèle des actifs physiques, des actifs numériques, préparés en vue de l’exploitation et de la maintenance future de l’ouvrage. Pour cela, il faut nous organiser et monter en compétences pour pouvoir concevoir et réaliser tous les projets d’infrastructures, de bâtiments ou de quartiers en 100% digital. «Nous avions besoin d’une offre globale BIM infrastructures à l’échelle du groupe setec. Cette offre est aujourd’hui structurée. Elle nous permet de présenter notre savoir-faire dans ce domaine, en mode multi-filiales, de créer des connexions entre les équipes, de partager des outils et des méthodes pour encore mieux travailler à plusieurs.

Dans ses grandes lignes, elle incarne la façon dont setec met en œuvre cette démarche de plus en plus demandée par nos clients et par nos équipes, toujours au service des projets. Cette offre se base sur les 6 bénéfices de la démarche BIM : améliorer la gestion collaborative, faciliter la communication entre les différentes parties prenantes, parvenir à une meilleure maîtrise de la qualité et des risques, optimiser les coûts et les délais, optimiser les ressources et réduire les impacts environnementaux, préparer à la gestion et à l’exploitation des ouvrages.
En parallèle, nous avons également réactivé un temps d’échange mensuel, ouvert à tous, où nous parlons techniques et méthodes appliquées au BIM Infra. Ce temps d’échange nous permet de faire monter en compétences les équipes du groupe pour que nos clients et leurs projets puissent bénéficier d’une démarche BIM de pointe. Notre objectif est maintenant d’accélérer le déploiement de la démarche BIM pour proposer à nos clients des services novateurs, en réponse à leurs problématiques et à leurs attentes».

…Une offre de services «jumeaux numériques» pour faciliter la rétroconception des ouvrages, ainsi que leur exploitation/ maintenance plus durable. Les jumeaux numériques ont des applications très prometteuses, notamment en matière de maintenance et d’exploitation des installations. L’offre de setec est tournée vers l’exploitation, la maintenance, la surveillance et le diagnostic. setec propose déjà plusieurs plateformes opérant des jumeaux numériques : jumeau numérique du bâtiment, plateforme permettant l’analyse des ouvrages du génie civil, solution dynamique de surveillance et de prédiction des milieux marins… et de nouvelles offres sont en cours de développement, par exemple autour des ouvrages d’art ou du cycle de l’eau.

En parallèle, le groupe setec a mis en place une plateforme, « setec Capture », offrant des services de visualisation, de traitement, et de valorisation métier des données visuelles (images, vidéos, Lidar), au service de la rétroconception, de la surveillance et du diagnostic.

David Thomas, directeur général adjoint, setec bâtiment
«Nous avons développé une solution logicielle de jumeau numérique. La première version est déployée chez un de nos clients. Il s’agit d’un environnement commun de données représentant un ouvrage tel qu’il est construit, conçu pour prédire certains comportements, sous différentes contraintes et centralisant toute la documentation technique liée à cet ouvrage.

Nous reconstituons finalement un véritable «carnet de santé» du bâtiment, avec tous les besoins de maintenance et opérations effectuées. Nous analysons l’ensemble de ces données et accompagnons notre maître d’ouvrage pour l’aider à piloter sa stratégie d’exploitation et de maintenance. Nos savoir-faire d’ingénieurs nous permettent de croiser les données du bâtiment pour donner au maître d’ouvrage un état complet de son installation et des opérations de maintenance à prévoir, ainsi qu’une feuille de route pour l’aider à mettre en place sa stratégie.

A terme, nous allons pouvoir corréler ce jumeau numérique à un plan d’investissement à l’échelle de tout le patrimoine immobilier. Notre modèle est très souple, il peut être relié à la maquette numérique, par exemple dans le cas d’un bâtiment neuf, mais pas exclusivement.

Natan Michalon, coordinateur groupe de la plateforme setec ferroviaire
« Initiée par setec diades la démarche «Capture» a permis d’identifier plusieurs enjeux autour de l’acquisition et de l’automatisation du traitement des données visuelles, et notamment les nuages de points Lidar. Conséquence de l’aboutissement de ce travail d’un an, la plateforme setec capture a été déployée au sein de l’ensemble du groupe, avec deux grands objectifs. En premier lieu, il s’agit de doter les collaborateurs d’un outil facilitant «Estimer la durée de vie des ouvrages existants et limiter les coûts de maintenance» «Nous cherchons à prolonger la durée de vie des ouvrages existants.

Pour y parvenir, nous traitons énormément de données provenant de sources diverses (mesures non destructives, essais en laboratoires, capteurs de monitoring, etc.) qui nous permettent par exemple d’évaluer la vitesse de corrosion des ouvrages en béton armé. Toutes ces données disparates avaient besoin d’être orchestrées.

En accord avec setec, j’ai réalisé un doctorat au Québec de 2016 à 2018 (partenariat lerm et sétec Canada inc.) avec pour objectif de développer un système permettant d’agréger toutes ces données, de les centraliser sur une plateforme unique et de pouvoir les analyser afin d’en extraire l’information pertinente. Cette thèse m’a permis de livrer Datae, système d’exploitation l’échange et la visualisation de données très lourdes, tels que des nuages de points ou des photos HD. Tout en restant la propriété de setec, ces données seront hébergées sur les serveurs du fournisseur Alteia et accessibles depuis Internet, quelle que soit la puissance de l’ordinateur.

Le deuxième objectif consiste à explorer les tâches des ingénieurs setec pouvant être automatisées, en hébergeant des algorithmes internes ou externes, afin de développer des applications se basant sur la donnée stockée. Nous avons par exemple, chez setec ferroviaire, travaillé avec The Cross Product (TCP), une société spécialisée dans l’automatisation de traitement de nuages de points. En mêlant l’expertise métier de setec, et les compétences techniques de TCP, nous avons développé ensemble un algorithme étudiant les gabarits ferroviaires, qui sera ensuite hébergé et utilisable directement sur setec capture. Via le lancement de la plateforme, c’est ainsi toutes les sociétés qui sont encouragées à inventer de nouveaux services basés sur l’automatisation des tâches impliquant des données visuelles. »

Olivier Anterrieu, ingénieur géophysicien, au lerm depuis 2013
«Nous cherchons à prolonger la durée de vie des ouvrages existants. Pour y parvenir, nous traitons énormément de données provenant de sources diverses (mesures non destructives, essais en laboratoires, capteurs de monitoring, etc.) qui nous permettent par exemple d’évaluer la vitesse de corrosion des ouvrages en béton armé. Toutes ces données disparates avaient besoin d’être orchestrées.

En accord avec setec, j’ai réalisé un doctorat au Québec de 2016 à 2018 (partenariat lerm et setec Canada inc.) avec pour objectif de développer un système permettant d’agréger toutes ces données, de les centraliser sur une plateforme unique et de pouvoir les analyser afin d’en extraire l’information pertinente. Cette thèse m’a permis de livrer Datae, système d’exploitation de données pour l’aide à la maintenance des ouvrages du génie civil, que nous utilisons actuellement au lerm. Nous sommes notamment en mesure de générer un modèle numérique 3D réaliste de l’état actuel de l’ouvrage. Nous injectons ensuite nos données sur ce modèle et pouvons les analyser conjointement, notamment par l’utilisation de méthodes d’assimilation de données comme la géostatistique ou l’apprentissage automatique.

Aujourd’hui, nous souhaitons combiner cette expertise aux modèles physico-chimiques prédictifs développés par une société canadienne partenaire, au sein de laquelle j’ai été hébergé pendant 2 ans après ma thèse. Ceci dans le but d’estimer de plus en plus précisément, la durée de vie des ouvrages existants ainsi que leurs besoins en termes de maintenance. C’est une démarche très vertueuse, qui tend à circonscrire le plus précisément possibles les zones de travaux et ainsi à réduire les coûts de réparation et les pertes d’exploitation pour les gestionnaires d’ouvrages».

…Une offre de services «management numérique de projet» pour mieux utiliser les outils collaboratifs
L’utilisation généralisée des outils collaboratifs (Office 365, GED, plateformes…) en interne et avec les clients, nécessite que le groupe s’organise, se dote d’outils partagés (charte de bonnes pratiques, logiciels…), et accompagne le changement sur l’utilisation des outils collaboratifs.

Carlos Belem, membre des Chefs d’orchestre Dynamo
«La démarche Dynamo, issue de la saison #7 des setecLabs, consiste à travailler sur la dynamisation des réunions et formations. Nous avons notamment mis à disposition deux nouveaux outils, Klaxoon et Beekast. Nous avons aussi créé une communauté Teams ouverte à tous pour amener les collaboratrices et collaborateurs à échanger sur la dynamisation de leurs rencontres.

Aujourd’hui cette communauté est devenue un véritable espace d’apprentissage et d’échange, dans lequel chaque utilisateur peut partager ses bonnes pratiques, ses retours d’expérience et aider la communauté. À partir d’octobre 2021, nous élargissons notre champ d’action à l’amélioration de nos usages des outils collaboratifs Office 365 (Teams, SharePoint…) et GED. Nous cherchons à mutualiser cette réflexion à l’échelle du groupe pour accompagner les utilisateurs : mieux connaître les fonctionnalités, adopter des pratiques communes entre sociétés, rationaliser les usages… Dynamo s’élargit ainsi en un espace de partage et de support sur plusieurs outils collaboratifs (de dynamisation, de travail collectif) dans une communauté toujours ouverte».

Guillaume Jacq, chargé de projets, setec in vivo
«Chez setec in vivo, nous avons développé une plateforme web d’aide à la décision pour le suivi et la surveillance environnementale en temps réel du milieu marin, Proxymae by setec. Notre concept s’appuie sur des données collectées, en temps réel, dans l’environnement marin. Cela nous permet de visualiser, de comprendre et d’analyser le comportement du milieu observé. Proxymae est également un outil d’aide à la décision.

La plateforme intègre de la cartographie des fonds marins, associée à tout type de données de modélisation spatiale disponibles. Notre équipe est en mesure d’analyser et de valoriser en prédictions utiles, les données obtenues sur le terrain et remontées via la plateforme. Les données sont agrégées et trans formées en indicateurs, comme pour le suivi de turbidité sur des chantiers côtiers ou la prise en compte des seuils d’alerte. L’outil est complètement évolutif, il est utilisé en continu depuis plus de deux ans sur certains de nos chantiers. Il peut prendre en compte des seuils d’alerte et envoyer des notifications. Il a été développé sur mesure pour nos propres besoins et permet aujourd’hui d’aider nos clients à mieux maitriser l’impact de leurs activités sur l’environnement».

…Un chantier structurant « data » pour le groupe setec
Comment le groupe setec peut-il se saisir de l’opportunité qu’offrent les données, pour automatiser au maximum ses processus métiers et ses processus support, et créer de nouveaux services à forte valeur ajoutée ?

Romain Debacque, setec tpi, coordinateur de la cellule « data »
«Nous cherchons à déployer une culture sur ce thème de la « data » à l’échelle du groupe, à accélérer l’automatisation et à développer des techniques regroupées sous le terme d’intelligence artificielle, terme très large, recouvrant en réalité des notions variées, comme le machine learning ou le deep learning. Avec Gilles Chapron (terrasol) et Hossein Assadollahi (le lerm), nous allons commencer par définir une feuille de route, qui sera finalisée en janvier 2022. Nous cherchons à acquérir des méthodes et des outils adaptés à la structure setec et qui permettront à chaque société de construire des projets «data» pertinents et de les déployer efficacement.

Nous allons faire ressortir les chantiers les plus pertinents et structurants, dans ce domaine. Nous cherchons à nous doter d’outils performants, communs, qui pourront être utilisés par plusieurs sociétés et à accompagner ces sociétés en tant que conseils dans ce domaine. Ces techniques pourront nous amener à gagner en efficacité, en précision et en créativité, développer l’explicabilité des données pour étudier le comportement de nos ouvrages, en fonction de différents paramètres, ou encore nous permettre d’inventer de nouveaux usages. Nous nous faisons actuellement accompagner par une société experte, Quantmetry.».

Joana Lopes, chargée de développement RH
«Le campus setec œuvre dans le cadre de cette démarche collective et pluridisciplinaire de «la data by setec». Il s’agit en effet de proposer à chacun des solutions de formation innovantes. Notre objectif ? Former aux enjeux terrain en mobilisant des experts passionnés pour enseigner par la pratique et développer notre culture de la donnée. Pour y répondre efficacement, nous envisageons des parcours sur mesure pour toutes les typologies de profils qui nous permettront de disposer de compétences clés ! Pour en savoir plus sur cette offre de formation, contactez-nous via campus@setec.com».

Des chantiers de transformation digitale des fonctions support du groupe setec La transformation numérique d’un groupe comme setec ne se limite pas aux métiers : c’est l’ensemble des fonctions support qui sont concernées : ressources humaines, finances, international, mise en place d’une direction des systèmes d’information groupe.

Biljana Kostic, DRH groupe
« La transformation de notre SIRH groupe (Système d’information de gestion des ressources humaines) s’inscrit dans la continuité de la digitalisation des processus RH initiée il y a 4 ans ainsi que du renforcement et de la sécurisation de notre infrastructure informatique. Il nous permettra de gagner en efficacité, en temps, et plus particulièrement de faire le lien entre les données en s’inscrivant dans une logique de parcours collaborateur (formation et carrière).

Par ailleurs, le groupe se développe et sa structure évolue, adapter notre SIRH est donc l’opportunité de faciliter les passerelles entre les sociétés notamment pour encourager la mobilité interne et permettre l’hybridation des compétences, en France comme à l’international. Cet outil nous permettra de disposer d’une vision RH groupe dans une approche collaborative, tout en garantissant aux sociétés la possibilité de le personnaliser et de l’adapter en fonction de leurs spécificités opérationnelles et organisationnelles (plan de de développement des compétences, contenu de leur entretien professionnel, etc…). Un groupe de travail, composé de fonctions groupe (Direction des Ressources Humaines et Direction des Systèmes d’information) et des sociétés (RH, Directeurs Généraux) a été constitué pour valider le cahier des charges préalablement défini et suivre la bonne conduite de ce projet.

Les utilisateurs auront accès à un portail intuitif, simple, offrant de la lisibilité. La solution sera déployée dans les sociétés pilotes, setec tpi, setec international et setec hydratec puis dans toutes les sociétés du groupe d’ici fin 2023. Nelly Cheung (déploiement technique) et Joana Lopes (contenus et usages) sont les cheffes de projets pour la DRH groupe».

Laurent Cuny, directeur des Systèmes d’Information (DSI) Groupe
« La nouvelle DSI Groupe a été structurée autour de 4 départements : les Applications et Solutions Groupe (Gvalue, POP, GFAC…), l’Infrastructure Système et Réseau, la téléphonie/visio et l’accompagnement des utilisateurs de setec as et d’autres filiales internationales. La sécurité est également au cœur de nos priorités. En termes de transformation numérique, nos grands enjeux sont alignés avec ceux du groupe. Nous sommes les garants de leur exécution. Nous construisons une organisation au service de l’ensemble du Groupe, résolument performante, fiable et efficace. Rassemblant des services essentiels et participant à la création de services et d’offres numériques à valeur ajoutée de demain, notre rôle est bien d’en faciliter l’adhésion. Dans le cadre de cette transformation, 3 axes stratégiques ont été déclinés :
> Le développement et l’accompagnement autour des environnements collaboratifs (Office 365 en tête mais également MFiles, Klaxoon, Beekast…).
> Le management de la donnée : comment organiser la gouvernance des données et leur sécurité ? Comment accompagner les sociétés pour intégrer ces aspects ? Comment créer des synergies, au sein de setec ?
> L’automatisation de nos processus pour accompagner la transformation de nos métiers de centre de services, par exemple la mise en œuvre d’un SIRH chez setec as (voir l’interview de Biljana Kostic, DRH Groupe), qui nous permettra d’entrer dans une logique de sobriété numérique et de performance collective».