Principalement destiné à résorber les embouteillages importants de la ville, le réseau de transports en commun de Riyad, King Abdulaziz Project for Riyadh Public transport, est un projet de très grande envergure (voir encadré), comprenant un service de métro et de bus, réalisés dans des délais extrêmement serrés. Avec des chantiers actuellement en phase de finalisation pour la ligne 4 ainsi qu’une partie de la ligne 6 et un nouveau système de bus quasiment opérationnel, ce nouveau réseau est en train de voir le jour ! Nous faisons le point avec François Potterie, PMO manager, Fast Consortium.   Quelques mots sur les objectifs de ce nouveau système de transport…

Au Royaume d’Arabie Saoudite, avec des prix d’essence très bas, même s’ils tendent à augmenter, la voiture est reine. Cette situation n’est pas sans conséquences, sur la pollution comme sur l’état de saturation du trafic. Il n’existait pas vraiment jusqu’alors de système de transport public à Riyad, il s’agit donc ici d’un projet de création de réseau. Les rues et avenues ont été réaménagées pour les bus, avec parfois des voies dédiées. La ville espère ainsi passer de 2 à 20% du trafic par transport public ! Il s’agit donc d’un programme extrêmement ambitieux. L’augmentation des prix de l’essence associée à celle du coût de la vie (la TVA est passée de 0 à 15% en moins de 3 ans) et la création de cette offre devrait effectivement réussir à convaincre une partie importante de la population de changer de moyen de transport. Par ailleurs, ce nouveau métro contribuera à l’émancipation des femmes, en leur offrant une meilleure liberté de déplacement.

 

 

Quelle est la situation actuelle pour le chantier… La construction a été ralentie par le covid mais les travaux touchent à leurs fins pour deux lignes, dans des délais record. Sur le système de Bus Rapid Transit (BRT) notamment, les arrêts de bus sont quasiment finalisés, leur construction est terminée, les lignes de bus sont opérationnelles, en phase de test. Nous voyons déjà les bus tourner dans la ville ! Sur la ligne 4 et une partie de la ligne 6 du métro, nous sommes en phase de finalisation et attendons l’approbation du Public Transport Authority et de la Civil Defense. Malgré l’impact du Covid, nous en espérons l’ouverture au cours du deuxième trimestre 2021. Arrivées à Riyad en novembre 2013, notre équipe est actuellement en phase de démobilisation ; il reste 5 collaborateurs setec sur site. Au complet, l’équipe PMO comprenait 23 personnes, dont 15 de chez setec.

Quels sont les principaux enseignements de ce chantier ?  Sur le chantier et son déroulement en général, nous avons travaillé depuis 7 ans dans un cadre qui nous a permis d’éprouver les pratiques anglo-saxonnes, qui se généralisent sur les grands projets internationaux, notamment des fonctions telles que le Document Control (management de la GED), surtout lorsqu’il y a une multitude d’intervenants, et le « Requirement Management » (Gestion des Exigences). Ces fonctions sont appelées à croître fortement et à se développer en tant qu’entités à part entière. La Gestion des Exigences fait la liaison entre le cahier des charges tiré du contrat et la réalisation des livrables afférents, qu’ils soient techniques ou non. Le Doc Control a pour mission, entre autres, de centraliser la transmission et la gestion digitales et physiques des documents techniques et contractuels. Cela permet à chacun de se focaliser sur son métier. Cette pratique représente un véritable gain de temps pour nos projeteurs et ingénieurs ainsi que pour les personnes du département juridique.