La révolution du vélo est en marche chez setec !

 


Parmi les quick-wins de notre démarche groupe « Ingénieurs & Citoyens », le vélo apparait aujourd’hui comme une des solutions idéales pour concilier la reprise de l’activité économique et la sécurité sanitaire lors des déplacements, avec un impact positif sur le climat.   Soutenu par la mise en place de mesures gouvernementales, dont le nouveau Forfait mobilités durables qui sera mis en place chez setec prochainement, et la création de nouvelles pistes cyclables dans les grandes villes, son développement s’est largement amplifié ces dernières semaines.

Par ailleurs, en tant qu’experts de la mobilité, nous accompagnons depuis quelques années les maîtres d’ouvrage pour mettre en place les mesures qui permettront de développer plus largement dans les villes ce mode de transport écologique.

Biljana Kostic , DRH groupe, en charge de ce quick-win Ingénieurs et Citoyens avec  Grégory Viel, Directeur Général de setec tpi et Gaëlle Charreyre , Chargée RH et membre du setec lab « Nouvelles pratiques du travail », nous en disent plus.  

 

 

Avant la crise, la politique vélo du groupe setec avait déjà été définie comme faisant partie de nos quick-wins « Ingénieurs et Citoyens ». L’instauration du nouveau forfait mobilité durable, dont le décret a été publié le 10 mai dernier, fera-t-elle partie des mesures prises par le groupe ?

BK : Nous travaillons effectivement à mettre en place ce forfait mobilité durable. Le décret, appliquant la Loi d’orientation des mobilités, trainait dans les cartons depuis des mois, mais il n’a effectivement été publié que le 10 mai dernier, juste avant la fin du confinement. Nous essayons de le mettre en place chez setec pour une entrée en vigueur effective au premier juillet. Grâce à ce nouveau forfait les employeurs ont désormais la possibilité d’indemniser les frais liés aux trajets réalisés à vélo notamment à l’instar de ce qui existe déjà pour les titres de transport de type navigo, dans la limite de 400 euros par an et par salarié.

Comment cela fonctionne-t-il dans la pratique ?    BK : Sur le principe, ce nouveau forfait s’inscrit dans le cadre de la loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités). La loi LOM entend notamment répondre aux problématiques de dépendance citoyennes aux véhicules polluants et à l’urgence environnementale. Elle s’est ainsi fixée pour objectif de tripler l’usage du vélo d’ici à 2024 et de limiter l’accès de véhicules polluants aux mégapoles. Le Forfait Mobilités Durables fait partie des mesures phares de cette Loi LOM. L’instauration de ce forfait n’est pas une obligation pour les employeurs. Il s’agit donc d’un forfait annuel, qui est versé aux salariés pour qu’ils puissent venir travailler à vélo, mais aussi en véhicule électrique ou en covoiturage. Il peut être cumulé avec le remboursement des 50% des frais de transports collectifs et avec le remboursement des carburants, mais dans la limite de 400 euros par an et par salarié. Un exemple : si la valeur de remboursement annuel des 50% de vos frais de transports collectifs atteint déjà 400 €, le Forfait Mobilités Durables ne pourra pas s’appliquer. Les salariés venant travailler à vélo devront se déclarer et fournir une déclaration sur l’honneur.

Les salariés auront de plus en plus besoin de garer leur vélo sur place… Quel est l’état de la réflexion sur ce sujet ?    GC : La réponse se fait au cas par cas, en fonction des sites, nous rajoutons des places de parking quand cela est possible. A Lyon, des places de parking voitures ont été sacrifiées pour permettre aux salariés de garer leur vélo en toute sécurité dans notre nouveau bâtiment. Notre immeuble le Crystallin, quant à lui, dispose déjà d’un garage à vélos suffisant. A Paris, nous sommes pour l’instant au maximum de notre capacité d’accueil en vélos, et de plus, pour des raisons de sécurité, la rampe d’accès aux parkings souterrains ne peut pas être empruntée par des cyclistes. Mais le dossier n’est pas refermé et le gestionnaire du bâtiment y est aussi sensible. Nous cherchons actuellement des solutions de proximité auprès de la Ville.

Quels sont les avantages de cette politique favorable au vélo ?    GC : De nombreuses études montrent que la pratique régulière d’une activité physique permet de réduire fortement le nombre d’accidents cardio-vasculaires. L’usage du vélo pour aller au travail permet de répondre au besoin quotidien d’activité physique. D’autres études montrent également les impacts positifs de la pratique du vélo en termes de bien-être au travail et de productivité des salariés. Un exemple : le nombre de jours moyens d’absentéisme chez les salariés se rendant au travail en vélo, à état de forme perçu équivalent, est inférieur de 15% en moyenne, selon une étude menée au Danemark. Et plus la fréquence de pratique augmente, plus l’absentéisme diminue. L’enquête « Paris Workplace » réalisée par l’IFOP-SFL en 2014 a mesuré les attentes et les critères de satisfaction des salariés vis-à-vis de leur lieu de travail. Les résultats révèlent que les cadres qui se rendent au travail à vélo sont les plus heureux. A temps de trajet équivalent, les cadres cyclistes se disent davantage satisfaits de leur lieu de travail que leurs collègues empruntant les transports en commun. Par ailleurs, les cyclistes ont la même note de bien-être que ceux qui viennent à pied au travail, alors même que ces derniers ont en moyenne un temps de trajet plus court. Une étude similaire a été réalisée auprès de plus de 2 000 salariés à l’échelle du Royaume Uni. Elle met en avant des résultats similaires concernant le bien-être au travail avec 53% des salariés venant à vélo qui déclarent arriver de meilleure humeur au travail grâce à leur trajet à vélo. La marche arrive en seconde position avec 38%.

En cette période de déconfinement, le vélo apparait comme un des meilleurs moyens de transport, pourquoi ne pas aller plus rapidement dans la mise en place de ces mesures ?    BK : Nous avançons dans la démarche et cela suscite des vocations. L’effet Covid est venu accélérer la montée en puissance de ces modes de déplacement doux. Cette crise nous a fait réfléchir sur les enjeux liés à la santé et à nos modes de déplacements. Face à cela, le vélo réunit en effet de nombreux atouts. Il offre aux salariés un mode de déplacement tout à fait adapté à cette période de déconfinement. Il permet de respecter les gestes barrière et les règles de distanciation. Il permet également de libérer des places dans les transports en commun. Par ailleurs, il ne contribue pas à aggraver la qualité de l’air, à la différence de la voiture. Les mesures vont se mettre en place rapidement.

Quels sont les points de vigilance ?    BK : Nous prenons en compte toutes les problématiques dans notre réflexion et en particulier le risque d’accidents du travail sur le trajet. Nous sommes ainsi prêts à organiser des sensibilisations sur ce sujet. Il y a de nombreux critères à prendre en compte pour évaluer ces risques. Par exemple, le risque d’accidents en deux-roues motorisés est beaucoup plus élevé qu’en vélo. Or, lorsqu’une entreprise met en place des actions en faveur du vélo, certains salariés abandonnent leur deux-roues motorisé pour se mettre au vélo. Pour ces personnes, le risque d’accident mortel diminue considérablement. De plus, la sécurité des cyclistes continue de s’améliorer grâce à la multiplication des aménagements cyclables et du nombre de pratiquants.

Quelles sont les autres mesures prises en faveur du vélo ?    GC : A Lyon par exemple, de nombreuses mesures ont été mises en place, comprenant des formations, un abondement à l’achat d’un vélo électrique (la prime pour l’achat d’un vélo électrique est passée à 500 €). Plus de 77 km de voies cyclables seront créées d’ici juillet. En Île-de-France, plus de 300 millions d’euros ont été alloués pour la création de nouvelles pistes cyclables venant doubler le RER ! Nous parlons même du RER V.

BK : Le Covid a effectivement accéléré la réflexion et de nombreuses facilités se mettent en place. Le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire a pris des mesures d’aide financière et annoncé un plan de 60 millions d’euros, le dispositif « Coup de pouce vélo », mis en place avec la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette). Ce programme a commencé à se mettre en place le 11 mai dernier. Il comprend une aide de 50 euros pour réparer son ancien vélo, la réalisation de places de stationnement supplémentaires pour les vélos ainsi qu’un accompagnement à l’usage du vélo.

On peut se demander si cet engouement va durer ?    GC : Au début, on parlait de voies cyclables temporaires. Or le vocabulaire est en train de changer, on évoque désormais des voies cyclables transitoires, ce qui montre qu’il y a une volonté de favoriser ce moyen de transport sur le long terme. A mon avis, il s’agit d’une démarche pérenne.